Que le lecteur me pardonne, si je personnalise mon propos, mais dans ma longue et ancienne pratique gastro-entérologique j'ai toujours eu l'impression d'un compte spécifique à « régler » avec le cancer colorectal. Les milliers de patients que je soignais, qui en décédèrent, ce curieux mélange de répulsion, de crainte et de fatalisme entourant cette pathologie, et surtout cette extraordinaire difficulté, proche de l’inertie, à diffuser les connaissances scientifiques permettant de progresser, très spécialement dans le domaine de la prévention, tout cela devenait une obsession !
Mais venons-en aux faits en matière de dépistage, précisément !