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dimanche 18 octobre 2009

Après le Médecin généraliste, le desarroi du chirurgien

Inutile de revenir en détail sur les états d'âme du médecin généraliste, autrefois "medecin de famille", de nos jours " médecin traitant" ! On attend beaucoup de sa polyvalence, de sa disponibilité, de sa proximité en premier recours. Mais la situation est perturbée par de difficiles négociations conventionnelles ou autres, des rémunérations modestes, des propositions tentatrices de la CNAMTS, et au total un constat sévère avec 600 postes de medecine générale ne trouvant pas preneur au dernier choix de l'internat ; et sur 100 inscriptions récentes à l'Ordre des médecins 10 seulement pour la médecine générale libeérale en cabinet.
Mais en parallèle, que devient le chirurgien généraliste ? Celui qui est disponible rapidement et à proximité, pour traiter une urgence, un accident de la route, une fracture, une appendicite aiguë ?

On a tellement répété en tous lieux qu'un acte chirurgical quel qu'il soit, pour être d'une qualité optimale devait être réalisé par un chirurgien sur une grande échelle, c'est-à-dire avec un fort niveau de spécialisation !
C'est ainsi que la chirurgie générale, jadis segmentée entre le "mou" et le "dur", est en passe de disparaître complètement, étant remplacée par 10 à 12 disciplines différentes telles que la chirurgie urologique, la chirurgie orthopédique, la chirurgie digestive etc., etc.
Les futurs internes devront à l'avenir se déterminer dans leur choix de spécialité de plus en plus tôt.

Un débat s'instaure aussitôt entre le Conseil National de chirurgie qui pilote ce projet, d'une part, et d'autre part le Conseil de l'Ordre de Médecins, qui "se méfie des super-spécialisations, et du chirurgien orthopédique d'un petit hôpital qui hésitera à opérer une appendicite aiguë..." (propos tenu pr le Dr Deau, vice-président de l'Ordre, et cité récemment dans le Quotidien du médecin).

On retrouve ici le problème permanent de l'accés aux soins, aussi bien médicaux que chirurgicaux, en particulier quand ils sont relativement urgents.

Personnellement je crois beaucoup à la présence à proximité du patient d'un médecin traitant qui le connaît, l'oriente et le suit dans le systéme de soins, alors que la prise en charge par un chirurgien demeure dans la vie d'un individu un événement épisodique où la recherche de qualité, et donc le recours au chirurgien spécialisé le plus qualifié, devient la priorité même si cela éloigne un peu le patient de son domicile.

C'est un des problèmes que la loi HPST doit contribuer a faire évoluer.

Billet paru sur BlogFMC.fr

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