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dimanche 18 octobre 2009

Faut-il apprendre au généraliste à "supporter" son choix de métier ?

Peut-on nier qu'il y a actuellement un profond malaise chez tous les acteurs du système de santé, et tout spécialement chez les généralistes ? Tout le prouve ! Les choix des étudiants au début de l'internat, les choix des jeunes diplômés s'inscrivant a l'Ordre, marginalisant tous la médecine générale !  Celle-ci est en outre au cœur de tous les remous, sur la permanence des soins, sur les déserts médicaux, sur les modes de rémunération, etc., etc.

Alors que tous s'accordent sur le fait qu'à notre époque d'hypertechnicité et d'hypercomplexité des soins offerts aux patients, le MG ou, si l'on veut être moderne, le médecin traitant est, plus que jamais, dans un système "éclaté", un élément clef de la qualité du parcours du patient, du fait de sa proximité et de la continuité du suivi qu'il assure !
Donner, ou plutôt redonner au MG la place qui est la sienne, nécessite une approche multidirectionnelle portant à la fois sur sa formation, sa démographie, sa rémunération, etc., etc.


On peut ainsi penser que dans le cadre de la formation, aussi bien initiale que continue, il y a une place pour la formation psychologique et comportementale.
Une récente étude américaine semble apporter des élements en ce sens (Krasner MS & coll. Association of an educational program in mindful communication with burnout, empathy, and attitudes among primary care physicians. JAMA. 2009 Sep 23;302(12):1284-93).
En voici une brève synthèse.

Cette étude a porté sur 70 médecins "de premier recours" de Rochester dans le cadre d'une formation continue effectuée en 2007-2008.
L'objectif était de déterminer l'efficacité de cours incluant des exercices de méditation, de selfcontrôle, des débats sur des expériences professionnelles, etc., tout ceci dans le but d'apporter une certaine sérénité, de réduire la sensation de surmenage, d'améliorer l'empathie vis-à-vis du patient.
Cette formation comportait une phase intensive de 2h30 par semaine pendant 8 semaines, puis une période d'entretien de 10 mois a raison de 2h30 par mois.
Les indicateurs mesurés avant et après la formation portaient la sérénité, l'humeur, le désarroi, l'empathie avec le patient, le comportement psycho-social, la personnalité.

Au terme de l'année d'étude, des résultats significatifs ont été obtenus, spécialement sur le degré de sérénité, qui a augmenté, et la sensation de surmenage, qui a régressé.

Ce genre d'étude mérite certainement d'etre reproduite et amplifiée comme étant un élément non négligeable de la réhabilitation urgente de la Médecine générale.

billet paru sur BlogFMC.fr

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