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dimanche 18 octobre 2009

Médecins, stress, et formation continue

A une époque où surabondent les enquêtes sur le niveau de satisfaction des patients --- et cela est bien légitime-- satisfaction concernant le système de soins, l’accueil aux urgences, l’obtention d’un rendez-vous d’ophtalmo, deux études nous rappellent le niveau d’insatisfaction professionnelle des généralistes. Une étude européenne portant sur 12 pays et réalisée auprès de 1 393 médecins et une étude canadienne plus restreinte, en Ontario, sur 123 personnes. La surprise, encourageante en ce qui concerne la qualité des études, est que malgré les différences de continent et de dimension des cohortes, les résultats sont à la limite de l’identique. Qu’on en juge : le pourcentage de haut niveau de stress ou de burnout est de 42,5% au Canada et de 43% en Europe.

Le même malaise se retrouve quand on pousse l’analyse un peu plus loin, en segmentant le vécu. On retrouve par ordre décroissant l’épuisement émotionnel, la dépersonnalisation (agir en automate), la sensation d’un certain échec.
Dans l’étude canadienne*, chez des médecins adultes de 47 ans en moyenne, hommes et femmes, exerçant le métier dpeuis 18 ans en moyenne, à majorité ayant un statut de paiement à l’acte, de façon inattendue, la population très stressée n’a pas de différences avec celle qui l’est moins. En Europe**, il y a des différences selon le profil et les pays.
De quoi se plaignent-ils ces généralistes : charge de travail, l’équilibre travail/famille, la paperasse, les règles et obligations complexes, le défi des innovations incessantes, les patients difficiles, le manque de considération, les préoccupations financières, la difficulté de se faire remplacer.
Quelles recettes sont proposées, autres que de changer de voie (d’où le succès des MEP) ou une retraite anticipée, il y aura des recettes d’hygiène personnelle, un temps plus important avec famille et amis, l’informatique remplaçant le papier, un travail médical collectif y compris pour la FMC dont les séances seront d’autant plus appréciée et bénéfiques qu’en plus du rajeunissement des connaissances, elles vont permettre l’échange.
Can Fam Physician. 2009 March; 55(3): 288–289.e6 Exploring family physician stress
Helpful strategies F. Joseph Lee, MD CCFP FCFP MClSc
Fam Pract. 2008 Aug;25(4):245-65.
Burnout in European family doctors: the EGPRN study.
Soler JK, European General Practice Research Network Burnout Study Group.Institute of Postgraduate Medicine and Primary Care, Faculty of Life and Health Sciences, University of Ulster, Coleraine BT521SA, UK.

billet paru sur http://www.blogfmc.fr

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